- Elles fêtent un enterrement de vie de jeune fille..."
Elles étaient environ dix, assises en cercle sur une pelouse à boucliers de pâquerettes et larges anneaux blancs. Elles portaient des tee-shirts roses. Des couronnes de papier crépon, avec pétales pastel - étaient posées sur leurs têtes. Elles s'étaient installées sous de hauts arbres.
Sur un sentier menant au musée de la Cité Internationale, on pouvait croiser, il y a deux ans, une escorte en costume. De grandes adolescentes en tabliers bleus comme sorties d'un tableau de Carl Larsson. L'air bien fatigué- marchaient-elles depuis longtemps? - elles devaient se diriger vers un rendez-vous photo. Ou une tablée. Mais pas vers l'omelette norvégienne de la Brasserie Georges... qui doit être réservée aux touristes sortis d'un train à Perrache.
Juste avant les jeunes filles, des coquelicots sauvages à l'abri d'une barrière, aux côtés de grandes herbes, de fleurs jaunes, d'iris violets, devant l'anse du lac où ramait en mars un groupe de canetons/ oisons nouveau -nés, un adulte ouvrant la marche, un autre qui la fermait.