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2016-12-09T20:55:36+01:00

Lumières low cost

Publié par montanié julie

Encore 7 à 8 heures de vol jusqu'à Honk-Kong. L'hôtesse me demande de baisser le store blanc sur le hublot. "Pourquoi?" questionne mon voisin. Le hublot donne sur la nuit. Une fois le store baissé, on trouve l'atmosphère moins froide.  Chacun dispose d'un coussin, d'une couverture grise.  Il n'est pas possible d'incliner les sièges. Les plus chanceux sont assis face au mur. Ils tendent les jambes, posent les pieds en hauteur en position détente, leur couverture grise jetée sur le buste, prolongée jusqu'aux genoux. Quand un passager asiatique se lève pour s'engager dans le couloir, on est frappé par ses pieds chaussés d'épaisses socquettes blanches, parfois couverts aussi des mules blanches à broderie brillante mises à disposition, devant chaque siège. Partout, dans le compartiment/ salon, la nuit s'est faite. Les passagers ferment  les yeux ou regardent les écrans. Mon premier film est un drame chinois. Mon second, une histoire que je regarderai  deux fois. Une avant de m'endormir, l'autre  bien après le réveil, juste avant de descendre sur Honk-Kong. "A living promise" de Kan Ishibashi, Japon, 2016. Avec Yutaka Takenouchi, Yosuke Eguchi, Tori Matsuzaka. En raison d'un passage montrant une fête des lanternes. Les sous-titres  affichaient: "Aïmono Town." Est-ce un quartier, une cérémonie, une compétition nocturne? On voyait défiler des sortes de buildings mobiles. Des tours à section carrée montées sur roues, comme dans un carnaval. Les lanternes dont elles étaient construites semblaient en papier. Elles étaient jaunes, blanches, tachées de rouge. Les immeubles lumineux bougeaient donc entre les édifices immobiles de la cité en béton, métal, verre. Je regardais trembler leurs molles, souples, mouvantes lumières. Du mercure, une huile, une eau éclairée de l'intérieur. Certains buildings étaient des cylindres agrémentés de lettres pourpres. A un moment, des tours quadrangulaires illuminées se sont alignées en perspective, dans la rue sombre, pour ne plus bouger. Puis une tour montée sur roues s'est mise à osciller dans le noir, poussée par une grande quantité d'hommes en vestes bleues éclairées par des signes calligraphiques blancs. Quand la tour a pris le virage d'une rue, j'ai cru voir s'aligner les idéogrammes des vestes droit sous ceux des lanternes. "Aimono town is the best" disait un sous-titrage. A un moment, la caméra a filmé trois grandes tours lumineuses reflétées dans l'eau noire du fleuve, ou de la baie près de laquelle se déroulait le film. L'histoire d'une collégienne orpheline de 12 ans en uniforme marine, en socquettes blanches. Montrée sur des ponts de bois, des maisons japonaises aux parois fragiles où elle entrait s'agenouiller. Glissant sur des planchers miroirs dont elle se relevait avec une grâce égale. A un moment, elle est prise en charge par l'ami intime de son père mort. Dont elle tombe peut-être amoureuse. Mais sans doute remettent-ils à plus tard, dans 5 ou 10 ans, s'ils se revoient, la mise à l'épreuve de ce sentiment... Cela devrait pouvoir se vérifier en France. Je viens de voir sur le web que la première européenne du film a eu lieu jeudi 24 novembre à 15h, au cinéma Galeries, Bruxelles. Avec un peu de chance, on verra le film à Lyon bientôt.

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