Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Archives

2019-03-29T20:04:55+01:00

Féroces

Publié par montanié julie

Une petite merveille dorée ou plutôt cuivrée sur tranche, couverture élastique, première de couverture bleu tendre et blanc, carte semblable à celles qui rythment la pagination du livre - les chromolithographies que nous vous proposons de découvrir datent des années 30, précise "l'Avertissement" -. Cette carte nomme "Arles" en grand, et Tarascon, Saint Rémy, Orgon, Salon, Istres en caractères plus petits. Elle dessine en bleu vert le serpent terminal du "Rhône Fl." et inscrit dans du beige tout en bas de la carte, en caractères penchés majuscules de même nuance que le surlignage de la côte: MER MEDITERRANEE. Un surlignage brun et bleu, pas vraiment la double bordure bleu de Prusse des fleuves d'Hiroshige et d'Hokusai 

L'ouvrage se nomme "Le Petit Livre des Départements". J'ai découvert, bien après l'avoir ouvert, acheté puis à demi lu qu'il est de Dominique Foufelle. Pourquoi le nom de Dominique n'est-il pas en couverture? Comme le contenu, l'introduction accroche vite. "Sous l'Ancien Régime, la France était organisée en diverses circonscriptions territoriales, à fonction administrative, militaire, religieuse, judiciaire, universitaire, qui ne se recoupaient pas nécessairement. L'Assemblée constituante de 1789 décida d'uniformiser le découpage du territoire pour gérer plus efficacement le pays". 

J'ai sauté sur "L'Aude". J'ai tout aimé: "Le département a réuni dix régions naturelles. Chacune arbore son paysage singulier, depuis les étangs du littoral narbonnais aux bocages du Lauragais en passant par les maquis des Corbières ou les épaisses forêts de la Montagne Noire. Elles ont en commun des vents fréquents et féroces et un ensoleillement enviable."

Le terme "féroce" est utilisé aussi dans "l'Obs", Cahier n°1, édition du 27 mars au 3 avril 2019, à propos de "Truffaut l'impitoyable". L'article est de Didier Jacob avec Nicolas Schaller. Les chroniques de Truffaut 1954-1958, récemment publiées chez Gallimard, sont lues dans le même magazine par des réalisateurs: Bertrand Tavernier, Romain Goupil, Pierre Salvadori, Thierry Klifa, Nicolas Philibert, Nicolas Saada.

Pour revenir à Hiroshige et Hokusai, on en parle, bien sûr, un peu,  dans le Géo- Histoire sur le Japon "Hors série"  de mars-avril 2019, mais 130 images sont encore visibles jusqu'au 31 mars, au Musée de l'Ancien Evêché, 2 rue Très Cloîtres à Grenoble, à l'occasion de "L'année du Japon en Isère". Cruelle/ féroce, l'estampe de Tsukiota Yoshitoshi "La lune d'Obasute" fait songer au film "La ballade de Narayama", naguère Palme d'Or à Cannes. "Yoshitoshi traite d'une pratique commune dans certaines communautés rurales: l'abandon des personnes âgées dans la montagne quand elles ne pouvaient plus subvenir à leurs besoins" explique le texte sous l'estampe.

En Isère, les musées sont gratuits. L'expo est intitulée "Montagne et paysage dans l'estampe japonaise".  A l'étage consacré aux estampes d'Hiroshige, un petit film est projeté en boucle: "Caméra en Asie". Hier matin, le catalogue de l'expo était épuisé. 

 

Voir les commentaires

Girl Gift Template by Ipietoon - Hébergé par Overblog